S'ouvrir à de nouveaux horizons

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Ne laissez plus chez vous cette partie de vous-même qui constitue votre identité propre : faites du cinéma ! Epanouissez-vous dans un projet de film, développez vos compétences artistiques, aiguisez votre regard, venez à la rencontre de l'autre, développez votre esprit critique, améliorez votre maîtrise des outils du cinéma et de l'audiovisuel, et ouvrez-vous à l'international !

dimanche 28 avril 2024

  Ces deux films ont été choisis par les élèves de l'option Cinéma :

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Jeudi 20, vendredi 21, dimanche 23, lundi 24, mardi 25 mars 2014
Précédé du court métrage "Kali le petit vampire de Regina Pessoa" – Animation – 2012 – 9 min

Only lovers left alive  de Jim Jarmusch

(USA-2013-2h03 avec Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska)

    La vision romantique et littéraire du vampire que nous propose Jarmusch est sublime. Adam, dans sa très longue vie, a côtoyé Byron... Son point de vue est celui désenchanté d'un homme que la civilisation, les Zombies comme il nous surnomme,  déçoit, incapable de progrès et de pragmatisme, à l'image des noeuds de fils électriques qui nous entourent. Ses errances noctures contemplatives nous conduisent jusqu'à ce fameux parking dans Détroit où les fresques d'un ancien théâtre sont encore visibles, charmes d'un passé révolu que l'homme rustre n'a pas su sauvegarder. Eve a tout lu et feuillette les livres en quelques mouvements de doigts. Sa sensibilité et sa culture hors du commun lui permettent de donner un âge et un nom à tout objet ancien. 

    La vision très Rock et dandy du vampire nous enchante. Adam est un marginal un musicien underground, raffiné dont l'esprit scientifique est brillant. La musique qui n'est pas sans nous rappeler les improvisations de Neil Young à la guitare électrique pour Dead man, est envoûtante comme les panoramiques circulaires qui évoquent à la fois l'attente, l'étirement du temps et l'extase. 

 Ce film est tout simplement une expérience sensorielle à vivre.

Grand-Budapest-Hotel Nous l'avons vu pour vous : ne le manquez pas !

The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Les 14, 15, 16, 18 mars.

   Le génial réalisateur de Moonrise Kingdom, Royal Tenenbaum Family et Rushmore, s'est à nouveau surpassé dans cette course effrénée où tout va crescendo : rythme, mouvement, ingéniosité, profondeur des personnages et du récit qui rencontre la grande et terrible Histoire... Wes Anderson joue de toutes les facettes du cinéma : maquettes animées, raccords mouvement, ombres chinoises, décors et costumes soignés dans leurs moindres détails, surcadrages et symétries qui demeurent sa signature, travail sur les contrastes de température de lumière, une photographie magnifique... Il parvient ainsi à combiner l'onirisme de la fable et le caractère marqué d'un contexte historique et d'un lieu précis : un palace témoin du luxe d'autrefois, situé dans une république imaginaire entre Pologne et  Hongrie, lieux propices aux légendes enneigées. 

   Nous rions beaucoup et de plus en plus fort tout au long du film : ironie, humour très british, humour à froid, ainsi que tous les types de comiques : situation, répétition, caractère... sont au rendez-vous, grâce notamment au personnage de Monsieur Gustave, cet étonnant dandy concierge du Grand Budapest Hotel formidablement incarné par Ralphe Fiennes dont on se rapelle le rôle magnifique du Patient anglais

   Nous sommes pris d'émotion également mais jamais Wes Anderson ne sombre dans le pathos, il semble plutôt vouloir nous dire : ce qui peut paraître futile, léger, inutile, superficiel, est peut-être l'essence même de ce que nous devons privilégier  pour flotter au-dessus de notre vie trop grave et sombrant si souvent dans le chaos. Ce sont "ces gouttelettes impalpables du souvenir" qu'évoquait Proust, "L'Air de Panache" de Monsieur Gustave, mais aussi et surtout les images fabuleuses, au sens propre du terme, des films au cinéma, et plus particulièrement les vôtres Monsieur Anderson : merci, merci, merci !

 

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