S'ouvrir à de nouveaux horizons

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Ne laissez plus chez vous cette partie de vous-même qui constitue votre identité propre : faites du cinéma ! Epanouissez-vous dans un projet de film, développez vos compétences artistiques, aiguisez votre regard, venez à la rencontre de l'autre, développez votre esprit critique, améliorez votre maîtrise des outils du cinéma et de l'audiovisuel, et ouvrez-vous à l'international !

jeudi 28 mars 2024

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Le festival des droits humains organisé par Amnesty International, le Pac des Ouches et la FOL a débuté le 25 avril et se poursuit jusqu'au 12 mai grâce aux jeunes militants et à Nadia Rabhi, Patrick Noyon... http://siteslocaux.amnesty.fr/IMG/pdf/Plaquette_festivo_DH_2015.pdf - Pour clore la soirée un festival du court-métrage sur les droits humains a été organisé. Jeanne Gueho et Julie Bagnolati y ont présenté leurs films. Pour les voir cliquez sur LIRE LA SUITE.

 

    Hier soir, jeudi 7 mai, nous avons assisté à la conférence/ débat Espace Stéphane Hessel concernant la liberté d'expression, le rôle des journalistes, leurs questionnements quant à l'information qu'ils doivent divulguer ou pas, les risques qu'ils encourent, les amalgames faits par la population qui croule sous une information répétitive et peu précise. Les jeunes ont su animer la soirée avec brio.

    De grandes pointures étaient là : 

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- Alain Le Gouguec, Rédacteur en chef à France Inter,Président de Reporters sans frontières, a rappelé le nombre de 65 journalistes encore tués l'année dernière et l'augmentation de 120% des risques encourus par les reporters. Il a connu la discrimination à l'école et comprend quelle rage peut enfler lorsque celle-ci se répète dans une vie. Il a rappelé que le Rwanda a été la pire des atrocités jamais vécues par les journalistes qui parfois ne s'en sont jamais remis. 

Roméo Langlois, journaliste-reporter enlevé en 2012 par les FARC qui a reçu le Prix Albert-Londres-2015, a rappelé que l'engagement anonyme ne sert à rien qu'il faut toujours avoir le courage de signer de son nom. Il a rendu hommage aux journalistes locaux dans les dictatures. Il a souligné combien devenaient rares les pays où l'on pouvait circuler sans risques.  Il a évoqué une des rares fois où il s'est interdit de divulguer une information pour ne pas jeter de l'huile sur le feu de la situation et qui pour lui fait partie des traumatismes qu'il a vécus. 

François-Xavier Trégan, journaliste spécialiste du Yémen ayant risqué sa vie pour la liberté d’expression

Nora Hamadi, journaliste sur Public sénat Enjeux de la liberté d’expression, a expliqué pourquoi certains collégiens ont déclaré  "Je ne suis pas Charlie" et le conflit social que cela  a pu créer avec leurs enseigants. Pour les jeunes, il s'agissait d'une sorte de  "je ne m'identifie pas à vous parce que vous refusez constamment de vous identifier à moi". Elle a souligné qu'il était malheureux qu'en France on fasse ce genre d'amalgame. Dire "Je ne suis pas Charlie" ne veut pas forcément dire que l'on adhère aux assassinats qui ont été perpétrés, cela peut vouloir dire : "Je ne suis pas pour cette hypocrisie qui consiste en un élan ponctuel et éphémère qui ne se reproduit pas pour des massacres bien plus terribles ailleurs dans le monde". Elle a dénoncé le fait qu'un Directeur de Rédaction ait pu un jour lui dire en faisant référence à ses origines :  "il va bien falloir vous désolidariser". Comment quelqu'un qui est censé transmettre l'information avec objectivité et pédagogie peut-il sous-entendre que parce qu'on est de la même origine que les assassins on les soutient d'office ? 

- Ibrahim Sorel Keita, Président de la chaîne BDM TV, Président du conseil national de SOS racisme, a rappelé entre autre combien nous avions de la chance de nous trouver en France. 

    Une question tout à fait intéressante dans la salle a été posée : "Pourquoi utilisez-vous tous les jours l'expression "Etat islamique" pour désigner les Djihadistes alors que vous savez pertinemment l'amalgame que peuvent faire les auditeurs à savoir tous les islamiques sont des Djihadistes en devenir ? Il faudrait employer "Daech". Roméo Langlois explique qu'il utilise cette expression car c'est la traduction du nom que cette armée s'est donnée. Alain Le Gouguec trouve que la remarque est très pertinente et qu'il conviendrait effectivement mieux d'employer Daech. Il le mentionnera auprès de ses collègues.

   Et pour clore la soirée : le festival de courts-métrages  sur les droits humains. 5 superbes films ont été projetés. 

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1. Centre Social de la Baratte, scénario, réalisation, montage: Il faut aller voter (4ème prix) 

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3. Jeanne Gheho (élève de Première du lycée Alain Colas) scénario, réalisation, montage :
Seule(s) (3ème prix)

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4. Julie Bagnolati (élève de Terminale du lycée Alan Colas) scénario, réalisation, montage : La robe rouge (2ème prix)

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5. Péchane du Pac des Ouches (réalisation) et Bertrand Devin du groupe Showguns (scénario, paroles et musique) : Mon bonheur (1er prix) 

Ibrahim Sorel Keita, Président de la chaîne BDM TV, Président du conseil national de SOS racisme, devant le travail réalisé par tous a déclaré que les 5 films passeraient sur BDM TV. Il a discuté un long moment avec Jeanne, lui donnant son regard critique sur son film et l'encourageant chaleureusement à poursuivre : un grand monsieur.

Merci Nadia, Patrick et toute l'équipe pour cette formidable soirée.

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